Au lecteur des deux volumes de vers de l’auteur.

Hanuš Jelínek

Au lecteur des deux volumes de vers de l’auteur.
Ce livre est toute ma jeunesse; Je l’ai fait sans presque y songer. Il y paraît, je le confesse, Et j’aurais pu le corriger. Mais quand l’homme change sans cesse, Au passé pourquoi rien changer? Va-t’en, pauvre oiseau passager; Que Dieu te mène à ton adresse! Qui que tu tois, qui me liras, Lis-en le plus que tu pourras, Et ne me condamne qu’en somme. [5] Mes premiers vers sont d’un enfant, Les seconds d’un adolescent, Les derniers à peine d’un homme. ALFRED DE MUSSET. [6]